Cet ouvrage explore comment l'introduction de technologies développées pour mesurer le temps dans l'Antiquité s’est accompagnée de nouvelles habitudes sociales, mentales et urbaines dont nous sommes, encore aujourd’hui, imprégné. L’Antiquité est rarement regardée comme une période d’utilisation massive des instruments de mesure du temps. Ces derniers sont même souvent considérés comme sommaires, peu inventifs voire inexistants. Cet ouvrage fait, pour la première fois, la synthèse des données sur le sujet et remet en cause les idées reçues. Les instruments de mesure du temps faisaient partie intégrante des habitudes antiques: l’heure régissait de nombreux aspects de la vie quotidienne, tant privée que publique. L’épigraphie comme l’archéologie attestent de ce besoin particulier. Toute cité se devait de posséder plusieurs instruments publics, rudimentaires ou complexes et monumentaux. Tout propriétaire un tant soit peu fortuné devait disposer d’un cadran solaire dans son jardin. Ces instruments, plus que les horloges hydrauliques, constituaient la base de « l’horlogerie » antique. Avec de nombreuses typologies, le cadran solaire pouvait présenter des informations complexes.Outil astronomique, pédagogique à l’origine, il est rapidement devenu un simple outil d’usage quotidien, perdant peu à peu ses spécificités scientifiques. En contrepartie, le cadran solaire s’est cependant chargé d’une dimension symbolique forte et encore ancrée dans nos mentalités modernes. Ce que nous devons à l’Antiquité en matière de mesure du temps dépasse peut-être les simples questions technologiques habituelles. Contient 110 illustrations dont 43 photographies de cadrans en couleur.
444 pages
Edition : 2015